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Sexualité des punaises des lits.
 
 
De toutes les formes de sexualité animale, celle des punaises des lites (Cimex lectularius) est la plus stupéfiante. Nulle imagination humaine n’égale une telle perversion. 
 
Première particularité : le priapisme. La punaise des lits copule énormément. Certains individus ont plus de deux cents rapports par jour. 
Seconde particularité : l’homosexualité et la bestialité. Les punaises des lits ont du mal à distinguer leurs congénères et, parmi ces congénères, elles éprouvent encore plus de difficultés à reconnaître les mâles des femelles. 50eurs rapports sont homosexuels, 20roduisent avec des animaux étrangers, 30nfin s’effectuent avec des femelles. 
Troisième particularité : le pénis perforateur. Les punaises des lits sont équipées d’un long sexe à corne pointue. Au moyen de cet outil semblable à une seringue, les mâles percent les carapaces et injectent leur semence n’importe où, dans la tête, le ventre, les pattes, le dos et même le cœur de leur dame ! L’opération n’affecte guère la santé des femelles, mais comment tomber enceinte dans ces conditions ? D’où la… 
Quatrième particularité : la vierge enceinte. De l’extérieur, son vagin paraît intact et, pourtant, elle a reçu un coup de pénis dans le dos. Comment les spermatozoïdes mâles vont-ils alors survivre dans le sang ? En fait, la plupart seront détruits par le système immunitaires, tels de vulgaires microbes étrangers. Pour multiplier les chances qu’une centaine de ces gamètes mâles arrivent à destination, la quantité de sperme lâchée est phénoménale. A titre de comparaison, si les mâles punaises étaient dotés de taille humaine, ils expédieraient trente litres de sperme à chaque éjaculation [ndBender : à jusqu’à 200 fois par jour…]. Sur cette multitude, un tout petit nombre survivra. 
Cachés dans les recoins des artères, planqués dans les veines, ils attendront leur heure. La femelle passe l’hiver squattée par ces locataires clandestins. Au printemps, guidés par l’instinct, tous les spermatozoïdes de la tête, des pattes et du ventre se rejoignent autour des ovaires, les transpercent et s’y enfoncent. La suite du cycle se poursuivra sans problème. 
Cinquième particularité : les femelles aux sexes multiples. A force de se faire perforer n’importe où par des mâles indélicats, les femelles punaises se retrouvent couvertes de cicatrices dessinant des fentes brunes cernées d’une zone claire, semblables à des cibles. On peut ainsi savoir précisément combien la femelle a connu d’accouplements. 
La nature a encouragé ces coquineries en engendrant d’étranges adaptations. Génération après génération, des mutations ont abouti à l’incroyable. Les filles punaises se sont mises à naître nanties de ces cibles brunes, auréolées de clair, sur leur dos. A chaque tache correspond un réceptacle, « sexe succursale » directement relié au sexe principal. Cette particularité existe actuellement à tous les échelons de son développement : pas de cicatrices, quelques cicatrices réceptacles à la naissance, véritables vagins secondaires dans le dos. 
Sixième particularité : l’auto cocufiage. Que se passe-t-il lorsqu’un mâle est perforé par un autre mâle ? Le sperme survit et fonce comme à son habitude vers la région des ovaires. N’en trouvant pas, il déferle sur les canaux déférents de son hôte et se mêle à ses spermatozoïdes autochtones. Résultat : lorsque le mâle passif percera, lui, une dame, il lui injectera ses propres spermatozoïdes mais aussi ceux du mâle avec lequel il aura entretenu des rapports homosexuels. 
Septième particularité : l’hermaphrodisme. La nature n’en finit pas d’effectuer des expériences étranges sur cet étrange insecte. Les mâles punaises ont eux aussi muté. En Afrique vit la punaise Afrocimex constrictus dont les mâles naissent avec de petits vagins secondaires dans le dos. Ceux-ci, cependant, ne sont pas féconds. Il semble qu’ils soient là à titre « décoratif » ou encore pour encourager les rapports homosexuels. 
Huitième particularité : le sexe canon qui tire à distance. Certaines espèces de punaises tropicales, les Antochorides scolopelliens, en sont pourvues. Le canal spermatique forme un gros tube épais, roulé en colimaçon, dans lequel le liquide séminal est comprimé. Le sperme est ensuite propulsé à grande vitesse par des muscles spéciaux qui l’expulsent hors du corps. Ainsi, lorsqu’un mâle aperçoit une femelle à quelques centimètres de lui, il vise de son pénis les cibles vagins dans le dos de la demoiselle. Le jet fend les airs. La puissance de ces tirs est telle que le sperme parvient à transpercer la carapace, plus fine en ces endroits. 
(c) Sébastien Ricco - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 22.01.2004